Dans un rapport de tendresse envers les objets, la sculptrice June Crespo explore la selle de cheval, artefact culturel de médiation entre le corps humain et celui animal, symbole de la domestication. Disséminées dans l’espace, ses sculptures-assemblages tranforment le centre d’art en une écurie métaphorique, habitée par des vidéos et des peintures.

Ana Vaz propose ainsi un travail de cinéma amplificateur des sens, capable de tisser des liens sensibles avec les peuples et autres formes de vie en apparence invisibles, éradiquées par une culture extractiviste et d’expropriation. En redonnant une place à l’alterité, l’artiste dénonce le rapport invassif que les humains entretiennent avec les écosystèmes ainsi qu’avec sa propore espèce. Le cinéma devient ainsi un instrument pour naviguer au sein d’un univers qui n’est plus régi par une vision anthropocentrée.

Guidée par le désir d’une possible régénération, Mathilde Rosier pose un regard attentif sur le monde végétal, modifié et exploité dans les champs dédiés à l’agriculture intensive. Inspirée par la danse et le rituel, elle conçoit une nouvelle mythologie des plantes agricoles, en peignant des paysages où la séparation entre entités se dissout, et où un lien amoureux avec la terre nourricière émerge.