La Vielle Porte ou Porte de Belfort

Comme toutes villes fortifiées, Altkirch possédait des portes. Elles étaient, officiellement, au nombre de trois.

Vous vous trouvez ici en présence de l’une des deux plus anciennes, construites en 1245 lors de l’édification des remparts de la ville. Celle-ci donnait accès à Altkirch par le Nord. La partie inférieure de la porte, en pierre de taille, se caractérise par son aspect massif. Vers 1560, un immeuble fut élevé au-dessus de la Vieille Porte. Comme vous pouvez le voir, il est percé de deux fenêtres gothiques qui en révèlent l’époque de construction, tout comme le passage en ogive. Vous remarquerez néanmoins un écusson de 1693 sur le pilier de soutien à la base de l’arcade: il signale une consolidation. L’édifice voisin construit en pans de bois et percé de baies rectangulaires date, quant à lui, de la restauration et de l’élargissement de la Vieille Porte au XVIIIe et XIXe siècle. Il constituait alors un passage piéton. N’hésitez pas à franchir la porte, vous découvrirez les voûtes intérieures et le pigeonnier, avant de déboucher sur le boulevard Clemenceau. Vous quittez l’enceinte médiévale de la ville, mais vous pourrez encore distinguer les vestiges des remparts extérieurs le long du boulevard.

Si vous vous retournez pour faire face à la Vieille Porte, vous découvrirez une borne Vauthier, récupérée sur le front. Le sculpteur Paul Moreau Vauthier eu l’idée d’ériger ces bornes pour matérialiser la ligne de front telle qu’elle était lors de l’offensive victorieuse de la deuxième bataille de la Marne en juillet 1918.

L’Ancien Monument au Mort de la Première Guerre Mondiale

En 1927, Altkirch s’est dotée d’un monument aux morts de la Grande Guerre situé place de la République, sur le mur face à la Vielle Porte. Il était composé d’un bas relief sculpté, œuvre du Professeur Marzolf de Strasbourg, qui représentait une jeune femme se jetant dans les bras de Marianne. Cette jeune femme symbolisait Altkirch qui retrouvait enfin la France après avoir été sous administration allemande. Le monument fut démoli en 1941 par les Allemands, puis reconstruit en 1951 avec les vestiges du bas relief qui avaient pu être sauvés.